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LE PREMIER MINISTRE DE LA GRENADE RÉCLAME DES RÉPARATIONS POUR L’ESCLAVAGE TRANSATLANTIQUE AUPRÈS DE LA PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

Lors d’un échange avec la Présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, le Premier Ministre de l’État caribéen de la Grenade, M. Dickon Mitchell, a fermement revendiqué le paiement de compensations pour le commerce transatlantique des esclaves noirs, une demande portée avec conviction dans une volonté de justice historique et de reconnaissance des souffrances passées.

S’adressant directement à Mme von der Leyen, M. Mitchell a pris soin de préciser : « Je ne veux pas passer pour quelqu’un d’impoli, mais je vais vous dire que le problème des réparations pour l’esclavage transatlantique des peuples africains et des ‘corps noirs’ est un sujet que nous aborderons avec vous », soulignant que cette discussion se ferait dans un esprit de partenariat et au nom de l’humanité.

Selon lui, tant que l’idée qu’un être humain puisse posséder un autre ne sera pas explicitement rejetée, le risque persiste que cette notion puisse un jour renaître et prospérer à nouveau dans le monde. En tant que descendant de personnes ayant lutté pour leur liberté face à l’esclavage, M. Mitchell a insisté sur le devoir moral envers les générations actuelles et futures, appelant à ce que le commerce transatlantique des esclaves et l’asservissement des Africains dans les Caraïbes, en Amérique latine, centrale, du Sud et du Nord soient reconnus comme un crime contre l’humanité, plaidant également pour des excuses appropriées, des compensations financières et une acceptation internationale que de telles atrocités ne doivent jamais se reproduire.

Par cette prise de position courageuse, M. Dickon Mitchell met en lumière une exigence de justice et de réparation pour les blessures infligées par l’esclavage transatlantique, et sa discussion avec Ursula von der Leyen pourrait ouvrir la voie à une réflexion plus large sur la responsabilité historique et la nécessité de construire un avenir où de telles injustices appartiennent définitivement au passé.